Produire votre reporting ESG pour répondre aux exigences de la CSRD

On parle de modèle ESG, car il s’agit pour chaque mise en œuvre, de donner une représentation simplifiée du fonctionnement de l’entreprise et de ce qu’elle produit dans le but de répondre aux exigences de la CSRD.

Cette représentation est déterminante car elle va servir de support au dialogue avec de nombreuses parties prenantes internes et externes.

Dans cette perspective, le reporting ESG illustre pour chaque entreprise à la fois :

  • Son organisation par entité, fonction, service, responsable
  • Sa chaîne de valeur, l’ensemble de ses activités, des productions associées et des interactions avec toutes les parties prenantes externes, amont et aval.
  • Ce que l’entreprise mobilise en ressources (humaines, matérielles et immatérielles) et en facteurs d’émission

Le reporting ESG n’est finalement pas très éloigné des modèles déjà utilisés par le Contrôle de Gestion et la Qualité, il est seulement enrichi d’informations et de données spécifiques à la CSRD et aux enjeux ESG.

Comme tout modèle, le reporting ESG doit être pédagogique, pour cela il est important qu’il soit causal et partagé.

On entend par causal, la capacité du modèle à illustrer les relations de cause à effet entre les décisions, orientations, actions qui peuvent être prises et les objectifs ESG qui ont été fixés.

Le modèle sera partagé s’il est accessible, si son contenu est adapté, sur le fond (organisation, activités, indicateurs) et sur la forme (rédactionnel, interaction, représentation graphique) au profil de la personne qui le consulte.

Le logiciel CSRD joue un rôle clé pour exposer et exploiter le modèle ESG à travers cinq outils :

  • Le bilan carbone
  • L’analyse de double matérialité et la production des matrices de double matérialité
  • La taxonomie verte
  • La formalisation de la stratégie ESG et des plans d’action associés dans le tableau de bord ESG
  • Le rapport de durabilité de la CSRD appelé aussi reporting CSRD.

Pour répondre à ces usages, le modèle ESG se structure autour de référentiels que le logiciel RSE doit proposer. On peut citer entre autres :

  1. L’organisation portée par les entités, les fonctions, services et les responsables
  2. Les thèmes ou piliers de la norme : Environnement, Social, Gouvernance, qui se déclinent en sous-enjeux jusqu’à la notion d’IRO (impact, risque, opportunité)
  3. Les activités
  4. Les objectifs, projets, plans d’action
  5. Les indicateurs (Data points, facteurs d’émission, KPIs…)

Ces référentiels vont être mobilisés autour de la collecte des données CSRD :

  • Qui traduisent une prévision ou un réalisé
  • Structurées par un axe temps dont l’échelle peut aller de la journée au pluriannuel

Ces référentiels peuvent être complétés par :

  • Des règles de gestion (ex : seuil de matérialité, conversion facteur d’émission / g Co2, consolidation d’indicateur…)
  • Des caractéristiques ou attributs (Matériel oui/non, type d’entité, emplacement géographique, métier…)
  • Des hiérarchies pour permettre la consolidation de données

Voici une revue des éléments de référentiel que le logiciel CSRD devra proposer à minima par type d’usage. Certains éléments de structure sont transverses aux différents outils :

  • L’organisation (Société, entités, fonctions…) et les responsables
  • Les utilisateurs, leurs droits sur les éléments de référentiel et leur rôle (administration, collecte, validation, consultation)
  • Un horizon temporel
  • Des données réelles et prévisionnelles

1. Le bilan carbone

Il existe des solutions spécialisées pour réaliser le diagnostic carbone de l’entreprise, nombre d’entre elles s’appuient sur le modèle de l’ADEME (Agence de la transition écologique). Nous partirons de l’hypothèse que l’entreprise a réalisé elle-même, ou à l’aide d’un partenaire, son Bilan Carbone®. Ce dernier est traduit dans des tableurs fournis par l’ADEME dont le contenu est adapté au contexte de l’entreprise qui l’utilise.

Le bilan carbone s’appuie notamment sur les éléments de référentiel suivants :

  • Les facteurs d’émission et leurs caractéristiques
  • Le lien avec les comptes comptables du compte de résultat
  • Les activités de l’entreprise
  • Le contenu des plans d’action

2. L’analyse de double matérialité

  • L’information de durabilité structurée en six niveaux : des trois piliers aux 1200 Data points, incluant les 12 normes ESRS elles-mêmes déclinées par sous-enjeu et DR (Disclosure Requirements)
  • La notion d’IRO (Impact Risque Opportunité) et les caractéristiques associées

3. La taxonomie verte

  • Liste et caractéristiques des 151 activités considérées comme durables et appartenant à 16 macro-secteurs
  • Les six objectifs de la taxonomie européenne auxquels peuvent contribuer les activités
  • Les indicateurs financiers (CA, Capex, Opex) à associer aux activités

4. Tableau de bord ESG

  • Les objectifs et leurs caractéristiques (stratégiques, opérationnels, moyens, résultat…)
  • Les projets et plans d’action
  • Les indicateurs associés

L’ensemble de ces éléments de référentiels sera mobilisé pour collecter des données et produire le rapport de durabilité de la CSRD. Plus le périmètre fonctionnel couvert par le logiciel CSRD est grand, plus les bénéfices tirés de son utilisation seront importants lors des phases de collecte et de reporting.

Les deux contributeurs clés dans la gestion de ces référentiels sont la Direction RSE et la Direction Administrative et Financière. Cette dernière peut trouver dans la solution EPM (Entreprise Performance Management) qu’elle exploite, une partie des éléments de référentiels que nous avons évoqués.

Ce type de solution a pour objectif de traiter l’ensemble des processus, des méthodologies et des référentiels utilisés par les entreprises pour planifier, budgétiser, prévoir et rapporter leurs performances financières et extra-financières. Une solution EPM, si la DAF a la possibilité de la compléter, et si son usage peut être étendu aux besoins de la Direction RSE, peut être une opportunité à saisir pour éviter de démultiplier les solutions logicielles et limiter l’impact financier et opérationnel de la mise en œuvre de la CSRD.

Quelle que soit la solution logicielle utilisée, la solution retenue doit permettre une mise à jour simple et rapide du modèle ESG au gré des évolutions de la norme CSRD, de l’organisation de l’entreprise et de ses activités.

Retour en haut